Qui ne connaît pas le célèbre détective belge du nom de Hercule Poirot? Qui n'a jamais entendu parler de cet homme moustachu si intelligent qu'il pouvait solutionner des énigmes insolvables? Si tu le connais pas, cet article est fait pour toi. Tout d'abord, il faut savoir que ce n'est pas un être vivant réel. Ce personnage fictif bourgeois des années 30-40 provient de l'imagination de la célèbre romancière Agatha Christie et apparaît dans 33 de ses romans et dans 51 nouvelles. Comme tout succès, notre cher détective s'est vu de nombreuses fois déclinés. Que ce soit en films, en séries, en bande dessinée, en animation ou en jeux vidéos, l'homme est partout. Vu que je ne suis pas un grand fervent de roman, bien que j'ai lu Le Crime de l'Orient Express et Dix petits Sajids, je vais vous parler de la série et de certains films.

Mon Dieu. J'ai rarement autant cru en un personnage. On dirait vraiment un film d’en temps.
Ridiculement génial :Hercule Poirot, c'est certes pas le caïd d'en bas de chez toi qui peut te refourguer toutes les infos ou les merdes que tu veux, ni le flique américain qui bondit sur des voitures en tirant à tout allure, mais c'est un sacré personnage. Petit, vieux, riche, maniéré avec une moustache se trouvant dans la quatrième catégorie de
mon article, un crâne d'
oeuf et des vêtements toujours très soignés et élégants, il ne donne pas envi de s'y attarder une seule seconde. Pourtant, ce ridicule petit homme ressemblant au Dr.Robotnick (Eggman) n'est pas celui que l'on croit. Comme le dit si bien le diction : l'habit ne fait pas le moine. Tout comme la série ou une tablette de chocolat du shopi d'à côté, l'emballage banal et moche cache un coeur onctueux et délicieux. Non non, les enquêtes ne sont pas aussi inintéressantes qu'un épisode de Derrick ou de Navarro. Pour vous donner envie de regarder un épisode sans vous mentir, je vais vous décrire comment se déroule la quasi totalité des épisodes

Voici les seules phases d'actions que vous aurez. Mais ce n'est pas bien grave, parce qu'Hercule Poirot est là.
Hop, on se pose peinard devant sa télé ou devant son pc. On va se chercher quelque chose à bouffer, on amène sa boisson on se fume un bisk ou pas. On lance, on attend, on se tape une barre devant le générique. Non mais sérieux,
ce générique, comment ont-ils osé? Incompréhensible, difforme, moche, étrange, repoussant, kitsch au possible. Comment ne pas rire devant l'apparition du visage de David Suchet complètement défiguré par des formes géométriques randoms sous fond noir pour faire sérieux? Mais qu'avaient-ils en tête?! La musique en elle même est aussi totalement géniale, plus kitsch tu meurs. Après ce délire intense et deep, on se retrouve devant des personnages totalement inconnus. C'est la nuit, il se passe des trucs étranges. Les gens parlent entre eux de façon bizarre, le tout sous fond de musique intrigante. Le but de ce passage est de happer totalement le spectateur avec une mise en scène des plus mystérieuses. Mais, ça marche pas! T'osef trop. T'es resté sur la gueule de Hercule Poirot et sur ce générique pourri. C'est un des deux points zéros de la série. Le moment où tu te demandes si tu vas pas passer à autre chose et où tu te grattes l'entre jambe en bouffant tes premières chips.

Le détective Belge croisera de nombreuses fois ses amis. Trop de bails non réglés, le bails master arrive.
Après cet échec et ennui total, l'arrivé de David Suchet procure une joie immense. Là, c'est bon, on va se taper des barres. Je suis sans cesse en admiration devant son jeu d'acteur. Il interprète si bien et si justement le personnage qu'on y croit réellement. Les mimiques, la démarche et le costume de pingouins, la voie (la vf déchire sérieux, ça rajoute un effet kitsch), la gestuelle, tout y est. A chaque fois que le personnage est tourné de façon ridicule je ne peux m'empêcher de me taper une barre. Voici un parfait exemple :
Hercule Poirot vénère sa mère. A ce moment, il rencontre toujours un de ses amis ou une personne qui le connait. Parce que oui, Monsieur le détective privé, a une réputation de malade. Il a beau être vieux et avoir joué dans La Marche de l'empreur, son intelligence fait mouche et lui permet d'élucider des mystères insolvables. Déjà, on sent que l'homme cache quelque chose qui va nous faire plaisir par la suite. Hop, hop, présentation du bestiaire. Dès le début ça pue les bails à dix kilomètres. T'as la femme de chambre (Emy), le valet (Captain Couac), le jeune marginal communiste (Iwant), la fille trop bonne que tout le monde veut pécho mais qui est frigide (Reven), le type relou psychopathe inutile avec des lunettes (RS ou Warp), le vieux grincheux (Squada), l'homme qui en sait trop (Val), la femme aux bails (Laura ou Emy), le couple qui pue l'embrouille (Obj x Ragink) et t'as Diog. Alors lui, on sait pas ce qu'il fout encore en vie. Tout le monde le hait, tout le monde a des histoires avec lui, il a fait chier tout le monde, c'est vraiment le bail master. En tant que connaisseur, tu sais pertinemment qu'il va se faire ken dans les secondes à venir, mais Hercule Poirot il se touche toujours la moustache et laisse faire.

On peut tout de même noter certains aspects artistiques. Il y a énormément de jeux de lumières.
La party hard suivie de la créma :Scène peinarde, t'as tout le monde réuni dans un lieu ou une salle pour faire des activités bourgeoises. Hop, on dort dans des couchettes de luxe, hop on joue à des jeux de cartes trop osef en fumant des cigares, hop on bronze au soleil dans des tenues moches, hop on visite des pays exotiques en insultant tout le monde, hop on écoute le dernier concert de mc Beethoven interprété par L'Entourage version bourgeoise, que des trucs normmalll quoi. Et là, t'as deux possibilités. Soit tout se passe peinard et le lendemain ou un peu plus tard tu découvres le cadavre de Diog (YES

) soit tu le vois crever devant tes yeux. Là, on atteint le point alpha. Tout s'est passé devant nos yeux mais on a rien vu. On s'en doutait, c'était spotted, mais on sait rien. Tout le monde est suspect mais tout le monde a un alibi (j'étais au cinéma). Et là, tel un warrior sorti de nul part, le ridicule détective s'avance et tente de détecter le moindre indice laissé par hasard. Les vingt-cinq premières minutes sont à la fois géniales, intéressantes, drôles et remplies de mystères. Accrochez vous bien à votre siège, parce que c'est bel et bien quarante minutes d'ennuis et de questions sans réponses saupoudrées d'un flou gaussien qui vous attendent.

On soupe peinard en mode bourgeois quand soudainement c'est le bad.
A ce niveau, on a encore du mal à reconnaître les personnages et encore plus à leur mettre un nom sur leur visages. C'est alors qu'on a le droit à une description minutieuse du bestiaire à travers des interrogatoires chiants mais heureusement drôles grâce au terrible David Suchet. Hop hop, vas-y que je te pose des questions hs, hop hop, vas-y que tu me donnes une pièce de plus au puzzle global, hop hop, petite van sympatoche hop hop, suivant. Au fur et à mesure, on apprend les différents bails, les liens entre les personnages et les mensonges de tous. Chacun au grand chacun cache quelque chose au plus profond de lui même. Mais fort heureusement, Hercule Poirot trouve tout, tel un bison en ayant marre des bails. Entre chaque interrogatoire, on a le droit aux suppositions, aux questionnements du petit homme et à aux compliments qu'il fait à ses petites cellules grises. Oui, même si il a une moustache ridicule et ressemble à ElPoupouille avec une moustache, celui-ci est imbus de lui même et adore se faire brosser dans le sens du poil. On attend, on attend, on mange un petit truc, on va se resservir à boire, on répond à ses sms osef, on regarde son emploi du temps, on va pisser un coup, on se fait une partie de Super Ghouls'n Ghosts, on se met en pyjama, on va voir dans le frigo si y a rien à bouffer, ah, c'est bon, c'est bientôt la fin.

Meilleur.scène.ever. Sérieux, je me tape des barres devant ce genre de situations.
L'omega c'est trop bien putain!Enfin, après une bonne heure dix d'attentes, on va enfin avoir le fin mot de l'histoire, ce qu'on attendait depuis le début, le génie de l'écrivaine. N'oubliez aucune miette de ce que vous avez regardé, supposé ou mangé, étant donné que tout va prendre son sens maintenant. La scène finale, alias le point omega se repère à des kilomètres. Tous les personnages (mise à part deux trois qui vont apparaître par la suite ou qui sont morts) sont assis ou positionnés de façon différente pour mieux les reconnaître et les différencier dans un lieu symbolique. Au milieu, ce tient notre cher détective. Totalement métamorphosé, il apparaît maintenant comme le messie. Tous les yeux sont rivés sur cet illuminé qu'à tout compris et là, on se laisse bercer par ses bonnes paroles et sa voie magnifique. Tout d'abord, histoire de bien foutre le bordel, il dévoile les bails de tout le monde et accuse des personnes à tort pour bien les faire avouer. Puis, soudainement, il se focalise sur le meurtrier et là, il te sort un truc de science fiction (ou trop osef en fonction de l'épisode et du temps qu'on a passé à faire autre chose). Tout. Les moindres petits détails. Même le plus insignifiant aspect est expliqué. Et c'est alors que le puzzle commence à prendre forme. Petit à petit la tension monte. Les paroles deviennent des cris. Les engrenages se mettent en marche. Les liens se mêlent et se démêlent. Tout! Même le début trop osef et insignifiant à un sens. Et enfin, Hercule Poirot dénonce mot pour mot le meurtrier pour ses crimes commis. "VOUS AVEZ ASSASSINE M.GORDON BLAKE SANS ETAT D'AME JUSTE PARCE QUE VOUS EN AVEZ MARE DE SES NOUVELLES OSEF". Heureusement pour le spectateur, la totalité de l'explication est mis en image histoire que l'on sache qui a tué qui, parce que sérieux, c'est chaud de retenir ces noms. Voila, c'est terminé. Vous avez pris une claque. Vous vous attendiez à ce que ce soit Warp le gars chelou mais en fait c'est ima le poète gentil qui se révèle en fin de compte être maudit. Vous êtes sur le cul, plus rien ne pourra vous raisonnez. Ce n'est pas seulement les 90 dernières minutes qui prennent du sens, mais toute votre vie. Putain, c'était génial, sérieux. Là on a le droit à une scène qui montre que tout le monde va mieux et que tout le monde est content. Merci encore une fois Hercule Poirot !

Lors du grand dénouement, Hercule Poirot aime bien en faire des tonnes. Il va jusqu'à créer toute une mise en scène.
Le must :C'est bon, vous êtes prêts à dl tous les épisodes? Ne vous brusquez pas, parce qu'il y a énormément de déchet dans le tas. Tout d'abord, la série comporte 12 saisons avec pas moins de 65 épisodes. Ceux-ci deviennent réellement intéressant qu'à partir de la saions 05, à peu prêt, vu qu'ils se basent essentiellement sur le twist plot final. Si vous préférez, il existe aussi des films. Ceux-ci, bien qu'excellents pour la plupart ne mettent pas toujours en jeu David Suchet. Peter Ustinov m'a laissé de très bons souvenirs tandis que Albert Finney aucuns. Voici mon top :
1) Meurtre au soleil (le film avec Peter Ustinov) / Petits meurtres en famille (téléfilm français de 4 épisodes passé sur France 2 mettant en scène le commissaire Larosière et son acolyte Lampion).
2) Drame en trois actes (Saison 12 épisode 02)
3) Mort sur le Nil (le film avec Peter Ustinov)
4) Cinq petits cochons (Saison 09 épisode 01)
5) Le crime de l'Orient Express (film ou série, les deux sont bons)
Histoire de profiter pleinement de chaque épisode, je vous propose de ne rien vous spoiler et de les regarder directement d'une traite. En espérant que cet article vous ait plu et donné envi de mater au moins une enquête du célèbre et génialissime détective privé, Monsieur Hercule Poirot.